L’ARCHE CATÉNIFORME

Au cours de la Conférence symbolique donnée à
l’occasion de chaque Exaltation, le Deuxième Principal fait état d’outils, de bannières, d’ornements, de constructions architecturales, et il nous en expose les symboles. Nous connaissons la majorité de ces objets, mais l’arche caténiforme mérite sans doute d’être
étudiée de plus près.
LES CORPS PLATONICIENS

Il y a cinq corps platoniciens, « cinq et seulement
cinq ». En effet il n’y a que cinq possibilités pour
construire un polyèdre régulier.
Sur le plan géométrique, chaque solide de Platon est
par conséquent un polyèdre régulier, donc formé de
polygones eux-mêmes réguliers, puisque isométriques.
Nous pouvons combiner les polygones réguliers
de cinq façons différentes, et seulement cinq. Cette
combinaison dépend entièrement de la valeur des
angles de ces polygones. Le plus petit étant celui du
triangle équilatéral, soit 60°, les autres sont des sous-
multiples de 360°.
LE-NOM

C’est dans la Conférence mystique lors de la
cérémonie de l’Exaltation que notre rituel énonce en
entier le « Nom grandiose, terrible, redoutable et
incompréhensible » qui figure sur le cercle gravé sur la
plaque d’or de l’autel.
Auparavant, le Candidat l’a déjà entendu, certes,
mais en quelque sorte “haché”, divisé en trois syllabes…
LES TRIBULATIONS DES TREIZE TRIBUS D’ISRAËL

De même que la corde nécessaire au tracé d’un
triangle rectangle en vertu du théorème dit de
Pythagore comporte treize nœuds (et non douze)
afin de matérialiser douze intervalles (triangle
3-4-5), de même le campement des Hébreux
comptait-il treize tribus issues des douze fils de
Jacob (lequel avait un treizième enfant, sa fille
Dynah).
LA SAINTE TRINITÉ ET L’ARCHE ROYALE

Les paroles prononcées par les trois Principaux
à l’ouverture des travaux : « Nous trois ici réunis
affectueux et unis jurons de tenir secret le Mot sacré
et de ne jamais le révéler… » Symboliquement, trois
personnes sont ici réunies et unies pour révéler le Mot
sacré, le Nom de Dieu. Ce Nom connu de Dieu seul
ne peut être révélé que par la Divinité elle-même. La
Trinité de Dieu est ici exprimée. Les trois personnes
de la Divinité ont la même nature. Elles sont l’une dans
l’autre, l’une avec l’autre, sans pouvoir être un moment
l’une sans l’autre.
LES GRANDES BANNIÈRES

Premièrement, je vais essayer d’établir que ces Grandes Bannières font indéniablement un lien entre
l’Ancien et le Nouveau Testament, tant il est évident que le Nouveau Testament va puiser à la source
de l’Ancien Testament, si l’on en croit les Pères de l’Église qui, en effet, ont établi une corrélation
emblématique entre les quatre Grandes Bannières et les quatre Évangélistes.
LES TROIS TAU ET LA CLEF DU BIJOU DE COMPAGNON

Le Tau est la dernière lettre de l’alphabet
hébraïque, où elle est appelée ThaW (ת). Comme
toutes les lettres hébraïques, elle possède une
valeur symbolique. Dans l’Ancien Testament,
le livre d’Ézéchiel (9, 4) l’évoque en ces termes :
« L’Éternel (1) lui dit : “Passe au milieu de la ville,
au milieu de Jérusalem, et fais une marque sur le
front des hommes qui soupirent et qui gémissent
à cause de toutes les abominations qui s’y
commettent. »
LE DOUBLE CUBE ET LA PLAQUE D’OR

Commençons par rappeler certains passages du rituel
de la cérémonie de l’Exaltation.
Trois Maîtres Maçons de Babylone se présentent
devant le Grand Sanhédrin et proposent leur aide pour
reconstruire le Temple en l’Honneur et à la Gloire du
Très-Haut.
Ils se disent issus de la lignée royale de David et de
la tribu princière de Judah.
ESDRAS & NÉHÉMIE

Au Ve siècle, les Hébreux sont une peuplade éparse qui
est revenue à Jérusalem après un exode forcé à Babylone
(entre 597 et 538 av. J.-C.). Leur culture religieuse leur a
inculqué la dévotion à un Dieu tout-puissant, supérieur
aux autres divinités de l’époque, tels Mardouk ou
Amon. Yahvé, pour le nommer, a un pouvoir si écrasant
qu’il va progressivement devenir unique.
LES INFLUENCES DE LA CIVILISATION ÉGYPTIENNE SUR LE RITUEL DE L’ARCHE ROYALE

Citons, pour mémoire, les premières lignes de la
Planche Tracée du Premier Degré : « Les us et coutumes
des francs-maçons ont toujours eu une grande affinité
avec ceux des anciens Égyptiens. Leurs philosophes,
ne voulant pas exposer leurs mystères aux yeux du
vulgaire, dissimulèrent leurs systèmes d’éducation et
de gouvernement sous des signes et des caractères
hiéroglyphiques, communiqués seulement à leurs
grands prêtres ou mages, qui s’engageaient, par une
obligation solennelle, à les tenir secrets. »